
L’étiquette de performance énergétique et environnementale figurant sur les rapports de diagnostic de performance énergétique (DPE) est un paramètre désormais indissociable de la fixation des prix de vente des appartements et des maisons. La parution au mois de décembre 2024 d’une étude des Notaires de France sur la valeur verte le confirme en mettant en évidence une accélération du phénomène en 2023. Quels sont les impacts de l’étiquette du DPE sur les prix de vente en France métropolitaine et plus précisément en région Île-de-France ?
Pour les logements bien classés au DPE, une plus-value notable pour les vendeurs
Au vu de l’analyse sur la valeur verte en 2023, réalisée par les Notaires de France, l’influence du diagnostic de performance énergétique sur le marché immobilier de France métropolitaine n’a jamais été aussi marquée. Ainsi, l’efficacité énergétique et environnementale est devenue un outil clé pour augmenter la valeur patrimoniale, au-delà de l’amélioration des économies d’énergie et du confort thermique ainsi que de la diminution de l’empreinte carbone d’un logement.
Cette valeur verte varie considérablement selon les territoires, pouvant aller du simple au triple d’une région à l’autre. En Île-de-France, les étiquettes A et B ont augmenté la valeur des appartements anciens situés dans la Petite Couronne et la Grande Couronne de 4 % et 7 % par rapport aux étiquettes D en 2023. Pour les maisons anciennes, l’augmentation était de 6 % dans la Grande Couronne.
Pour les logements mal classés au DPE, dits passoires thermiques, une décote généralisée
Selon l’étude des Notaires de France, les passoires thermiques subissent une double peine : aux baisses de prix généralisées s’ajoute une décote spécifique liée à leur mauvaise performance énergétique. Il en résulte qu’en 2023, les prix des appartements anciens classés F ou G ont chuté de 6 %. En Île-de-France, les appartements anciens F et G situés dans la Petite Couronne et la Grande Couronne se sont vendus 8 % et 10 % moins cher que ceux étiquetés D. Pour les maisons anciennes, la dépréciation représentait respectivement 7 % et 10 %.
Une accélération importante des mises en vente de biens excessivement énergivores
En 2023, les propriétaires de logements énergivores semblaient manifestement vouloir anticiper les restrictions réglementaires, selon l’étude des Notaires de France. En effet, l’étude indique que la part des passoires thermiques dans les transactions immobilières était à l’un de ses plus hauts niveaux de la décennie, représentant 17 % des ventes en 2023. Cette proportion élevée suggère une volonté des propriétaires de se séparer de leurs biens avant l’entrée en vigueur de nouvelles contraintes, notamment dans le domaine des locations immobilières, telles que l’interdiction de louer sur le marché de la location classique tous les logements de classe G, comme c’est le cas depuis le 1er janvier 2025.