On connaissait la tour Montparnasse et ses problèmes d’amiante, voici maintenant que la tour Eiffel est à son tour touchée par une affaire sanitaire. En revanche, il s’agit d’un problème de plomb ! Un comble pour la Dame de Fer !
La société d’exploitation condamnée
Le tribunal correctionnel de Paris a décidé de condamner la SETE (Société d’exploitation de la tour Eiffel) dans l’affaire des peintures au plomb présentes sur le monument emblématique de la capitale.
Cette décision est motivée par le fait que la Société n’a pas rempli ses obligations d’information dans le cadre d’un chantier de rénovation du premier étage mené en 2012. Deux expertises, l’une en 2009 et l’autre juste avant le début du chantier, avaient pourtant permis d’établir que des revêtements toxiques pouvaient être rencontrés sur la tour Eiffel.
Mais ni le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), ni les intervenants du chantier n’ont été alertés, faisant ainsi peser un risque sanitaire pour les ouvriers mais aussi pour les visiteurs.
Un accident mineur aux conséquences majeures
Lors des travaux de rénovation, un inspecteur de la CRAMIF (Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France) a dû intervenir pour une enquête de routine à la suite d’un accident mineur. C’est au cours de sa mission qu’il a découvert la présence de peintures orangées, caractéristiques des peintures au plomb employées avant 1949. Une suspension du chantier a donc été demandée dans l’attente d’analyses complémentaires.
Celles-ci ont révélé que les concentrations de plomb dans les peintures pouvaient être jusqu’à trente fois supérieures à la limite de toxicité admise. La SETE a donc été obligée de procéder à une dépollution complète du site avant de pouvoir reprendre les travaux de rénovation.
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