La performance énergétique et climatique du parc résidentiel français a considérablement évolué au cours de la dernière décennie grâce à la rénovation énergétique. C’est ce que démontrent les dernières statistiques issues du SDES (Service des données et études statistiques) en date du 6 août 2024. En effet, selon le Tableau de suivi de la rénovation énergétique dans le secteur résidentiel publié sur le site internet de cet organisme, c’est grâce aux initiatives de rénovation énergétique, soutenues par des politiques publiques ambitieuses, que de nombreux logements en France sont désormais plus économes en énergie et moins émetteurs en gaz à effet de serre. Voici un aperçu des principaux progrès réalisés dans le parc des logements en matière de sobriété énergétique et de réduction de l’empreinte carbone, que des outils d’évaluation comme le diagnostic de performance énergétique (DPE) et l’audit énergétique peuvent mesurer.
Une baisse notable de la consommation énergétique du parc des logements de 2012 à 2022
Entre 2012 et 2022, la consommation d’énergie dans le secteur résidentiel a diminué de manière considérable, jusqu’à s’établir à un total de 467 TWh en 2022. Cette évolution témoigne des effets positifs des rénovations énergétiques et de l’adoption de technologies plus performantes, comme les pompes à chaleur. Les chiffres du SDES révèlent que cette baisse s’est accélérée après 2020, soit après la crise sanitaire, atteignant son niveau le plus bas depuis 1997, avec une réduction de 2,8 points. Ainsi, grâce aux travaux de rénovation énergétique, la consommation d’énergie par mètre carré a baissé de 1,8 % en moyenne, preuve que les efforts déployés pour améliorer la performance énergétique et environnementale des bâtiments ont porté leurs fruits.
Une réduction des émissions de CO2 du parc résidentiel au cours de la même décennie
À l’instar de la baisse de la consommation d’énergie, les émissions de CO2 du parc résidentiel, liées au chauffage des logements, ont également connu une baisse importante. En 2022, ces émissions représentaient 58,5 millions de tonnes, avec une diminution moyenne annuelle de 2,8 % sur la période 2012-2022. La généralisation des systèmes de chauffage moins carbonés, tels que les chaudières à bois et les pompes à chaleur, a joué un rôle déterminant dans cette évolution. Pour l’année 2022, les émissions des résidences principales étaient de 1,9 tonne de CO2 par logement et 20,2 kg de CO2 par mètre carré.
Logements « passoires énergétiques » : leur nombre a fortement diminué de 2022 à 2023
Un autre indicateur de l’amélioration de la performance énergétique et environnementale des logements est la baisse du nombre de passoires énergétiques, soit des logements de classe F ou G au DPE. En 2023, le nombre de logements excessivement énergivores (résidences principales, résidences secondaires et logements vacants) a baissé de 7 % par rapport à 2022, avec un total de 6,6 millions de passoires thermiques au lieu de 7,1 millions. Cette réduction des logements très peu performants témoigne des progrès encourageants réalisés en matière d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, via notamment la réalisation d’audits énergétiques, soit des bilans énergétiques qui permettent de cibler avec précision les rénovations nécessaires pour rendre les logements plus économes, moins polluants et ainsi plus durables. Elle confirme aussi que la rénovation énergétique s’avère un outil puissant pour parvenir à la décarbonation du parc résidentiel d’ici 2050.a
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