L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) veut créer un groupe de travail afin d’établir les conséquences sanitaires d’une consommation d’eau polluée à l’amiante.
Établir des faits scientifiques plus fiables
L’objectif de ce groupe de travail sera d’étudier la nocivité d’une ingestion de fibres d’amiante dans l’eau de consommation courante. Plusieurs études ont en effet déjà permis de suspecter un lien de causalité entre l’apparition de cancers des voies digestives et l’ingestion fréquente de fibres d’amiante.
D’où vient l’amiante ?
Une étude italienne, portant sur des populations exposées à des concentrations de fibres d’amiante dans l’eau potable très importantes en Toscane, a notamment mis en lumière l’ampleur de la menace. En effet, une grande partie des réseaux de distribution de l’eau courante est composée de canalisations en fibrociment amianté. Le risque existe aussi en France avec près de 35 000 kilomètres de canalisations en fibrociment. Le mauvais entretien du réseau favoriserait en plus l’émission de fibres d’amiante. Les conséquences sanitaires, en cas de démonstration d’un lien de causalité entre certains cancers et l’ingestion d’une eau amiantée, pourraient donc se révéler immenses…
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L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) veut créer un groupe de travail afin d’établir les conséquences sanitaires d’une consommation d’eau polluée à l’amiante.